Tout savoir et comprendre... SIDONIe

¤ ¤ Présentation

¤ ¤ Des précisions sur les données

- Identification de l'objet
- Mesures
- Paramètres des orbites

¤ ¤ Quelques définitions

¤ ¤ Les caractéristiques techniques de cette base

¤ ¤ Interrogation - Formats des paramètres

La mesure des étoiles doubles est de première importance pour la détermination des masses stellaires, paramètre fondamental pour l'Astrophysique de façon générale.

SIDONIe (Site Informatique des étoiles Doubles de Nice) reprend toutes les mesures d'un fichier manuscrit, constitué principalement par Monsieur Paul Couteau, astronome à l'Observatoire de la Côte d'Azur, fichier que le Département A. Fresnel de l'Observatoire de la Côte d'Azur a décidé de sauvegarder.
Les mesures ont été réalisées principalement par une technique visuelle (surtout micromètre à fil et plus rarement micromètre à double image), mais on trouve également des mesures photographiques (couples les plus écartés), des mesures interférométriques (essentiellement interférométrie des tavelures pour les couples serrés) ainsi que des mesures CCD notamment sur les lunettes de 74 cm et de 50 cm de l'Observatoire de Nice.
Cette base n'est pas conçue pour informer de façon exhaustive sur les identifications, les magnitudes ou types spectraux des objets ; pour cela on se rapportera aux catalogues existants par ailleurs (Voir le CDS).
D'une part on trouve dans SIDONIe les étoiles doubles découvertes par P. Couteau utilisant la méthode classique du micromètre à fil (environ 2700 couples). Les mesures portent sur les couples visuels de séparation inférieure à 1" d'arc, ou possédant un mouvement orbital apparent, au nord de - 10 ° de déclinaison.
D'autre part SIDONIe comporte également un grand nombre de mesures obtenues depuis 1773. Le fichier contient plus de 12700 couples dont la séparation est < à 2' d'arc.
La base est maintenue à jour par l'apport de nouvelles données provenant d'observations publiées et d'observations nouvelles faites à l'Observatoire de Nice, par des astronomes amateurs.

Description des données saisies :


Identification de l'objet
Alpha et Delta : coordonnées à l'équinoxe 2000
Nom : correspond à l'étoile observée. Le plus souvent il se compose d'un code de 3 lettres désignant le découvreur, suivi d'un nombre. Cependant si ce nom est suivi de -1, -2, etc... c'est que le nom de l'étoile n'a pas d'autre précision que les lettres (exemple : AG -1).
N° ADS : numéro dans le catalogue Aitken Double Star
N° BD : numéro dans le catalogue Bonner Durchmusterung
N° HIP : = HIC, numéro figurant dans "Hipparcos Input Catalogue"
mag1 et mag2 :
magnitudes des 2 composantes
Type spectral : Les types particuliers et classe, quand ils figuraient sur la fiche manuscrite, ont été reportés dans les notes.
Orbite ? : On trouvera les paramètres des orbites calculées en annexe. 854 objets sont ainsi notés, la première période ayant été indiquée par Doberck en 1877.

Mesures
Date : date précise de l'observation, année et fraction d'année
Angle : angle de position du couple, en degré et fraction de degré
Séparation : écartement des composantes, en seconde d'arc et fraction. Lorsqu'il n'y a pas de mesure : valeur = 0
(Quand les mesures sont évaluées, incertaines, etc... cette indication est reportée dans les notes)
Nombre de nuits d'observations : S'il y avait plusieurs mesures à la même date, le total des nuits est indiqué ; le détail des codes des observateurs figure dans les notes.
Code observateur : on a utilisé les mêmes
codes que ceux du Centre de Données Stellaires (CDS) de Strasbourg et du catalogue de Washington. Par ailleurs si le code est celui qui correspond au code d'un observatoire c'est que la mesure est la valeur moyenne de plusieurs observateurs de cet observatoire (exemple : LO = Lick Observatory).
Instrument - Dimension : lunette ou télescope, dimensions en centimètres ou en pouces ("). Quand une méthode était précisée, elle figure dans les notes.
Références : ce sont des références aux publications des mesures
Notes : (signification de :)
"pas vue double" : Le compagnon n'a pas été vu, généralement en raison d'une trop grande différence de magnitude ou d'un écartement trop serré.
"trop serrée" : L'allongement de l'image indique peut-être la présence du compagnon, mais la mesure est impossible.
"double image" : Technique utilisant un dispositif optique situé au niveau de l'oculaire, permettant le dédoublement de l'image au moyen d'un prisme biréfringent. La mesure de la séparation et de l'angle de position est donnée à partir de configurations géométriques particulières des 2 images obtenues par déplacement latéral et rotation du prisme.
"photo" : L'analyse d'images stellaires obtenues par photographie au foyer d'une lunette ou d'un télescope est réservée à la mesure des couples les plus écartés.
"CCD" : Ce détecteur, placé au foyer d'une lunette ou d'un télescope permet l'obtention d'une image numérique à partir de la lecture rapide de l'information, par la mesure du déplacement des charges électroniques produites par l'éclairement de la surface sensible. Cette technique permet la mesure de couples serrés ou à forte différence de magnitude.
"interférométrie" : Depuis 1973 la technique d'interférométrie des tavelures permet d'atteindre le pouvoir séparateur des grands télescopes malgré la turbulence atmosphérique. Avant 1973, des mesures de couples visuels serrés ont été faits au moyen de micromètre interférentiel de type Fizeau-Michelson.

Paramètres des orbites
P = période, en années
n = moyen mouvement, en degrés par an
T = époque du passage au périastre
a = demi grand axe, en secondes de degrés
e = excentricité
i = inclinaison, en degrés
o = angle de position du noeud
w = angle entre le noeud et le périastre

Définitions :

* Étoile double : système de deux étoiles liées par la gravitation en fonction de leurs masses
* Micromètre à fil : pièce optique située au niveau de l'oculaire, permettant la mesure, à l'oeil, de la séparation de deux objets. Il est composé d'une croisée de fil pour matérialiser la visée, et d'un fil mobile pour mesurer l'écartement dse deux composantes. L'ensemble peut tourner autour de l'axe optique pour mesurer l'angle de position.
* Magnitude (apparente) : unité de mesure (logarithmique) de l'éclat d'une étoile. La différence de magnitude entre les composantes étant m2-m1 = -2.512 log E2/E1.

Caractéristiques techniques.

Utilisation du logiciel gratuit MariaDB (anciennement MySQL) pour le stockage de la base sur un serveur de type Linux.
(Version antérieures: Utilisation du logiciel Microsoft ACCESS pour la création de la base sur un micro-ordinateur type PC.)
Financement par le CNRS - INSU et l'Observatoire de la Côte d'Azur.
La conception, la mise en oeuvre, la saisie, la vérification ont été réalisées par des personnels permanents du CNRS, de l'Enseignement Supérieur, par des personnels temporaires et des astronomes amateurs bénévoles.

Interrogation de la base, formats :

Il existe deux types d'interrogations :
- recherche sur un objet précis
- recherche statistique.
Pour ce dernier type, on pourra choisir plusieurs paramètres en même temps.
Les formats de saisie à respecter sont précisés sur le formulaire.

Toute publication utilisant les données de cette base ne manquera pas d'en faire état.

Si des erreurs sont rencontrées, merci de les signaler.